Avant le grand son et lumières de mai, les candidats revêtent leurs habits les plus sparkling et se font beau dans des clips parfois anecdotiques, parfois inoubliables, pour le meilleur et pour le pire. Shalali Shalala, ton fidèle allié, a sélectionné pour toi les 5 clips qui lui semblent un peu plus remarquables que les autres cette année (bon, il faut dire qu'une bonne partie des candidats n'en fait juste pas). Ça fait 5 x 3 minutes mais beaucoup plus d'un quart d'heure de joie au final.
Blue - I Can
Bon, ok, pas grand chose de spécial dans le clip de Blue, mais juste un peu de nostalgie rance, celle du clip à boy band dont les membres sont éternellement suraffectés même en chantant de la bluette à pink pisseuse, plissent de l'œil et serrent le poing, ici avec le traditionnel moche de boy band (y'en a toujours un, au moins) ou encore le post-boy de boy band qui semble embarrassé par son torse devenu difforme et qui ressemble à un Michelin stéroïdé à tête de babydoll. Freaky. Non en fait la seule chose à retenir de ce clip, c'est que quand Blue chante, il y a des sortes de jets de gaz incontrôlables partout autour d'eux dans le ciel. C'est chic. Chiara était à Londres pendant le tournage?
Maja Keuc - No One
La vitesse supérieure avec Maja Keuc et sa chiantissime ballade slovène, qui se promène tranquille dans des bois de chez elle, un micro à fil dans la main (branché dans son cul? on a atteint notre quota de blagues beaufs en un post, promis on n'en fait plus), malheureusement des ninjas-danseurs solennels et mascarisés sont à ses trousses. C'est essentiellement leurs apparitions qui font le sel de la soupe, la première, culte, et puis ce moment rang d'oignons qui donne l'impression de voir le cast de la nouvelle croûte musicale de Kamel Ouali. Tout ça s'achève dans un parfum Twilight à Ljubljana - on n'est pas sûr que ce soit aussi fun sur scène.
Anastasiya Vinnikova - I Love Belarus
Passons maintenant au podium. Notre chérie Anastasiya Vinnikova, qui a tellement changé de versions de chanson qu'elle pourrait envisager de faire un album concept sur l'amour de la Biélorussie, ici avec son hymne kiffage de dictature. On espère l'équivalent nord-coréen pour l'Asiavision (qui semble ne jamais décidé à avoir lieu d'ailleurs). Ce mix entre une caméra hystéro qui donne le sentiment que tout ça a été filmé au moment où le Poséidon s'est retourné sur l'eau et ces plans de danses en tenues traditionnelles ciel ma patrie, on sait que c'est ce que tu es venu chercher en cliquant sur ce lien. Enjoy!
Jedward - Lipstick
En quelques secondes, la splendeur desirelessesque de ce duo de jumeaux irlandais propulsés le temps du clip sur la scintillante Tour Eiffel a dû t'aveugler. Ça nous a fait pareil. Au premier comme au xième degré, c'est une joie con de tous les instants, et évidemment un des acts les plus attendus de cette édition 2011. On aimerait qu'ils fassent ça dans toutes les villes d'Europe.
Glen Vella - One Life
Notre préféré? Peut-être bien. Malheur tragique du cheapisme, on sent la bonne volonté et le cœur vrai, on sent aussi la ringardise absolue dès les premiers instants. On imagine l'hymne à tous les Maltais, toi la jeune ado en mal de vivre, toi la drag de La Valette, toi le salary man terne et toi la maman aux recettes à l'huile. Oui, tous autant que vous êtes, puissent les couleurs du monde se refléter sur vos visages enjoués. Bon, l'intro mosaïque donne surtout l'impression d'un hommage aux freaks en tous genres (bonjour, une fillette avec une mâchoire de vieillard, une dame miam miam peinturlurée avec une barbe de trois jours) et le reste sent un fais-tout-toi-même évidemment réjouissant, starring le cast de la pire fête Mister Cocktail à laquelle tu ne voudrais pour rien au monde participer. Oh, on est un peu méchant, peut-être qu'on aura une petite envie coupable. Aux dernières nouvelles, Glen était encore dernier des pronostics, mais armé de tous ses amis, il ne peut que progresser.
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