La Finlande envoie Pernilla Karlsson

Shalali Shalala n'est pas en noir et blanc, Shalali Shalala est entier, certes, mais Shalali Shalala est aussi toutes les nuances de la vie.

Shalali Shalala combat la paresse culturello-intellectuelle selon laquelle une explosion pop ne vaudra jamais, qualitativement, une ballade, comme essaient de le faire croire les jurys "professionnels" de l'Eurovision et les fans les plus chiants. Les ballades à l'Eurovision, c'est souvent, à nos yeux, le meilleur et paresseux moyen de marquer des points avec juste une courge plantée devant son micro qui improvise en chantant des paroles tellement du cœur avec un anglais pourri qui font art parce qu'elle hurle à la fin comme si elle subissait une excision en direct (si seulement).

Mais la ballade, parfois, ça peut être réussi. Exemple avec la gagnante finlandaise, Pernilla Karlsson (mi-Suédoise mi-Finlandaise), qui chante När Jag Blundar, une jolie chose classe et délicate:

Note qu'elle, contrairement à d'autres moisissures fake des pieds à la tête, n'a pas besoin de beugler ses 30 dernières secondes pour qu'on sorte fort son organe de vache. Non, bravo Pernilla. Reste à savoir si elle sera atteinte de la malchance finlandaise qui voit les candidats d'Helsinki systématiquement dans les cordes dès lors qu'ils ne sont pas zombies.